Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Fictions lesbiennes E.G.O.
Fictions lesbiennes E.G.O.
Publicité
Fictions lesbiennes E.G.O.
Newsletter
5 janvier 2020

TCHAT.com - Chapitre 13

Chapitre 13

 

Alors là je suis aux anges.

 

Il ne m’en faut pas beaucoup pour me rendre heureuse.

 

Non seulement je suis en très bonne compagnie mais on mange sushi et j’adore les SUSHIS.

 

Lorsque le plateau a été posé devant nous je m’en suis frottée les mains, ce qui a eu le don de faire rire Théa.

 

-          Je savais que tu aimais ça mais je n’aurai pas cru autant

-          Tu savais ?

 

Théa est assise à ma droite et sa sœur s’est mise en face de nous en plein milieu.

 

-          Oui on en avait discuté une fois

 

Je fais mine de chercher dans mes pensées mais je crois n’avoir jamais parlé de ça avec ma chef lorsqu’une petite ampoule éclaire mon cerveau :

 

-          Ah oui par message

-          Oui

 

Je la sens un peu gênée, il faut dire que l’on n’a pas encore reparlé de nos échanges du début.

 

-          Tu t’en souviens alors ?

-          Bien sûr !

 

Ça me fait sourire car je la sens vraiment catégorique quand elle me dit cela.

 

-          Des messages ? demande Alexandra en enfournant un maki

 

Théa ne répond pas et attrape à son tour un petit rouleau. Elle ne lui a peut-être pas raconté ce passage pourtant j’avais l’impression que, proche comme elles l’étaient, qu’elles se disaient tout.

 

Alexandra regarde aussi bien Théa que moi en attente de réponse mais si ma chef ne dit rien ce n’est pas moi qui vais le faire. Je ne connais que trop bien le ton qu’elle peut employer quand elle n’est pas contente et je n’ai pas envie de subir ça alors que la soirée commence très bien.

 

-          Allez quoi, racontez-moi ? Théa ?

 

Cette dernière pose ses baguettes sur le côté de l’assiette et après un petit souffle se jette à l’eau.

 

-          Avec Madie on s’est rencontrées sur un site de rencontres, au début on parlait par messages sans savoir qui on était réellement, ajoute-t-elle en faisant un signe de la main. Et après on l’a su.

 

Ok, alors ça a le ton d’être bref mais vrai. Et je n’aurai jamais cru qu’elle se jette à l’eau aussi rapidement.

 

-          Et c’est tout ?

 

Je rigole intérieurement de voir Alexandra aussi curieuse mais ce qui me fait rire ne l’est pas pour Théa. Je commence à voir ses lèvres se pincer et avant que cela ne tourne mal je pose ma main sur sa cuisse doucement. Elle capte mon regard puis pose sa main par-dessus la mienne.

 

-          Que veux-tu savoir ?

 

Les yeux d’Alexandra s’écarquillent comme une enfant recevant ses cadeaux de Noël.

 

-          Je veux tout savoir, mais avant, elle se lève de sa chaise, je passe au petit coin.

 

Elle part rapidement un air ravi sur le visage.

 

-          On va en avoir pour toute la soirée, ajoute Théa désespérée

-          Et ?

-          Elle va faire que te questionner et me questionner…

-          C’est ta sœur, elle a envie de savoir parce qu’elle veut ton bien

-          Oui peut-être…elle est surtout très curieuse

 

Elle porte le verre de vin blanc à ses lèvres.

 

-          Ça ne me dérange pas de lui répondre sauf si pour toi…

 

Je laisse le reste de la phrase en suspens et elle me répond négativement de la tête.

 

-          Ne viens pas me dire que je ne t’aurai pas prévenu…ajoute-t-elle.

 

Alexandra est de retour plus vite que son ombre et à peine assise qu’elle enchaine :

 

-          Alors un site de rencontres, lequel ?

-          Un site homo

-          Ah cool, et c’est toi qui a parlé à Théa en premier ?

-          Non en fait c’est elle

 

Alexandra regarde sa sœur :

 

-          Ah oui, qu’est-ce qui t’a donnée envie de lui parler ? Vous n’aviez pas mis de photos si j’ai bien compris vu que vous ne vous vous êtes pas reconnues, sinon avec la photo tu ne lui aurais peut-être pas parlé, alors… ?

 

J’attends avec impatience sa réponse

 

-          Je ne sais pas, j’ai lu sa description et je lui ai envoyé un message.

 

Mince, je m’attendais à autre chose comme réponse de sa part. C’est un peu court à mon goût.

 

Je profite du fait qu’elle boit un coup pour manger un california, parler c’est bien mais manger c’est mieux surtout quand mon ventre crie famine.

 

-          Un site homo, je ne savais pas que tu allais là-dessus ? dit Alexandra à sa sœur

 

Elle hausse des épaules.

 

-          Bon sinon qu’est-ce qui vous a attiré l’une envers l’autre ? Je me souviens bien que tu me parlais souvent d’une Madie du boulot mais…

 

J’entends Théa s’étouffer et tousser légèrement.

 

Elle parlait de moi ?

 

Je la regarde et l’interroge du regard.

 

-          Bon on peut manger tranquillement et parler d’autre chose ? sa demande qui n’en ai pas une ne passe pas inaperçue car sa sœur lui répond direct

-          Je voulais juste savoir, et toi Madie qu’est-ce qui te plait chez ma sœur à part son caractère horrible et sa manie à vouloir tout contrôler ?

 

Un fusil-mitrailleur ne ferait pas mieux que le regard de Théa en ce moment.

 

-          Ça dépend

-          Comment ça ?

-          Oui comment ça ? reprend Théa

-          En fait je crois que tu as raison, on pourrait simplement manger et parler du prochain film au box-office non ?

 

Je souris pour essayer de détendre l’atmosphère mais je comprends bien vite que je ne vais pas être tiré d’affaire.

 

Je me penche vers Théa et lui souffle :

 

-          Tu avais raison et je ne t’ai pas écouté, aide-moi…

 

Des dents bien blanches font leur apparition.

 

-          Bien sûr, alors ça dépend de quoi ? elle pose sa main sur ma cuisse qu’elle commence à malaxer fermement.

 

Je ne la pensais pas si curieuse et j’ai peur pour ma cuisse également car j’ai l’impression qu’elle va la broyer d’une main ferme.

 

-          Vous n’êtes pas sœur pour rien vous deux, glissais-je entre mes dents

 

J’entends Alexandra rigoler doucement puis tendre l’oreille.

 

-          Ok alors ça dépend de qui on parle. Si tu me demandes ce qui me plaisait chez la femme avec qui je discutais je te réponds sa spontanéité, sa gentillesse, sa positivité, la façon qu’elle avait de me réconforter juste par des mots.

 

Plus un bruit alors je pense être sauvée lorsque j’entends Alexandra demander :

 

-          Et en tant que directrice de l’agence ?

 

Mince, ce que j’aurai voulu éviter.

 

Je déglutis et réponds tout en jouant avec ma baguette

 

-          Maintenant si on parle de ma chef, je sens sa main se refermer sur ma cuisse, je déglutis à nouveau puis reprends, je dirais son charisme, son savoir-faire au travail, son intelligence.

 

Ok ma cuisse est sauve alors elle doit être contente de ma réponse. Mais quand je pense en avoir fini, Alexandra en remet une couche. Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter de lui répondre ?!

 

-          Mais tu étais plus attirée par la femme aux messages ou par ta chef ?

 

Je commence à avoir chaud.

 

Je bois une gorgée du verre de vin qui ne m’aide en rien à faire baisser la chaleur aux joues qui me montent mais peut-être aidera-t-il à baisser ce stress qui m’occupe à présent. J’ai l’impression de repasser mes oraux de fac et je déteste ça.

 

Alors je réponds quoi ?

 

Je me gratte l’arrière de la nuque et tout en regardant Alexandra répond :

 

-          Par la femme aux messages.

 

Je reprends mon verre et hésite à le boire cul sec surtout que Théa retire sa main de cuisse.

 

-          Mais Théa elle te plaisait quand même ?

 

Je regarde cette dernière discrètement du coin de l’œil et vois qu’elle fait une drôle de tête. Elle doit certainement être déçu des réponses que je donne et ne voudra peut-être pas de moi après ce repas.

 

Je déteste devoir me livrer comme ça devant quelqu’un que je connais à peine mais surtout devant celle dont on parle à l’heure actuelle.

 

Alors je prends deux secondes pour réfléchir pour savoir quoi dire. Est-ce que je suis franche et me livre ? Ou alors je tourne autour du pot en essayant de calmer l’atmosphère ?

 

Je décide de faire abstraction de Théa le temps d’une minute ou deux et commence à dire :

 

-          Lorsque j’ai passé l’entretien il y a 2 ans j’étais très intimidée par elle. J’avais entendu tellement de choses à son sujet et dans le milieu de la publicité elle était LA femme avec qui bosser. Quand je l’ai vu la première fois je l’ai trouvé tellement belle, je crois même que j’en ai fait tomber mon book. Ça commençait mal tu vois ? et au cours de l’entretien je ne sais pas ce qui s’est passé mais elle est devenue…je cherche le mot exact

-          Rigide ? demande Alexandra

-          Oui rigide c’est ça. Franchement je ne pensais pas avoir le poste et lorsque j’ai reçu l’appel j’ai été très étonnée mais contente aussi. Au début, elle était super froide avec moi, je me suis souvent demandée si j’avais fait quelque chose de mal ou si elle était comme ça. Les collègues la trouvaient stricte comme une directrice d’agence mais pas non plus…je laisse la fin de la phrase en suspens, Alexandra comprenant où je veux en venir car elle hoche de la tête. Avec le temps, j’ai laissé tomber l’idée d’essayer de paraitre bien à ses yeux, j’ai juste fait mon boulot. Après tout, on ne se connaissait pas plus que ça, je ne connaissais rien de sa vie. Et un jour sur ce site, il y a cette femme qui me parle et avec qui le feeling passe super bien. Elle est gentille, elle me fait rire et pourtant je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Mais je m’en foutais parce que c’était agréable de partager quelque chose comme ça. C’était juste…

-          Simple ?

 

Encore dans le mile !

 

-          Oui simple et j’en avais besoin surtout à cette période-là. Jusqu’au jour où j’ai reconnu Théa.

-          Comment tu as fait ?

 

Elle est à fond dans l’histoire.

 

-          Lucie n’arrêtait pas de me dire de faire attention à moi, que c’était peut-être quelqu’un d’autre derrière le clavier, que même une photo ne justifiait pas de la personne…

-          Oui elle a raison

-          Je sais…alors j’ai demandé une preuve et elle s’est proposée de me jouer un air de piano. J’étais contente de cette option, ça maintenait le mystère et ça en dévoilait. J’ai entendu sa voix au téléphone mais je ne l’ai pas reconnu par contre dès qu’elle a commencé à jouer…

-          Tu l’as reconnu ?

-          Elle a de très belles mains, enfin pour moi, alors oui je l’ai de suite reconnue mais là je me suis sentie trop mal. Et lorsqu’elle a voulu que l’on se rencontre j’étais encore plus mal. Déjà au boulot je n’arrivais plus à la voir comme avant. Je pensais souvent à elle. J’avais d’un côté des messages super sympas et de l’autre des remontrances…

-          Et vous vous êtes rencontrées ? Alors c’était comment ? Elle a dû être surprise ?

 

Surprise ? le mot est faible.

 

-          Oui on peut dire ça. Disons qu’il était préférable de garder nos distances vis-à-vis du boulot. Voilà tu sais tout.

 

Enfin presque…

 

Alexandra regarde Théa qui ne dit toujours rien.

 

Moi qui me sens fondre comme neige au soleil. Je me demande si j’ai bien fait de tout raconter.

 

Je pose ma serviette sur le côté de la table et en me levant leur dit :

 

-          Je vous laisse un instant, je vais prendre l’air.

 

J’ouvre la porte du restaurant et prends un courant d’air frais en plein visage, ce qui me fait penser que j’ai oublié mon manteau. Tant pis. Je détourne les 3 fumeurs plantés devant le resto pour aller me mettre proche d’un luminaire sur lequel je repose mon épaule. Je regarde les gens marcher emmitoufler dans leur manteau. Les illuminations de Noël ont été placées et leurs scintillements éclairent la rue. J’aime beaucoup cette période de l’année. Normalement ça met du baume au cœur à chacun d’entre nous. Je ressers mes bras croisés autour de ma poitrine, me contractant légèrement lorsque je prends une grande bouffée d’air.

 

-          Tu vas attraper mal

 

Je me retourne et vois Théa venir vers moi. Je lui adresse un petit sourire et attends qu’elle vienne se placer à côté de moi. Elle se met à regarder également les illuminations.

 

-          J’aime beaucoup cette période de l’année

 

Je la regarde d’un air étonné et ses yeux me questionnent.

 

-          Moi aussi. Je me disais la même chose à l’instant

 

On se remet à regarder les gens passer.

 

-          Tu sais, je n’ai jamais voulu te blesser

 

Je vais pour ouvrir la bouche mais elle enchaine.

 

-          Attends laisse-moi finir s’il te plait. Si j’ai été dur avec toi c’est parce que toi aussi…tu me plaisais.

 

Quoi ?!

 

-          Et je devais être dur avec moi-même si je ne voulais pas me laisser aller. Mais on dirait que j’ai fait tout le contraire, c’est avec toi que j’ai été exigeante. Tu sais quand je t’ai vu au bar j’étais terriblement gênée que tu puisses me voir avec quelqu’un d’autre et en même temps je voulais que ça soit toi mon rendez-vous. Alors, lorsque tu m’as appris qui tu étais, j’ai paniqué. J’en avais rêvé et pourtant c’était impossible. Par rapport au boulot…je suis ta directrice…

 

Ok alors je dois prendre ça pour une déclaration de rupture…

 

Je lâche un soupir et déçue réponds :

 

-          Je vois

 

Elle m’attrape la main, me fait tourner la tête d’une de ses mains qu’elle pose sur ma joue et vient m’embrasser doucement. Puis elle m’enlace en me chuchotant.

 

-          J’ai été dur et je m’en excuse. Tu me pardonnes ?

 

Je rigole légèrement car ce que je prenais pour un largage n’en est pas un et en plus de ça elle s’excuse.

 

-          Si j’ai le droit à un autre bisou alors oui

 

Elle met ses mains autour de mon visage en rigolant, pose ses lèvres douces sur les miennes et m’embrasse passionnément.

 

-          Allez rentrons avant que l’on attrape froid toutes les deux même si j’adore te regarder dans cette robe.

 

J’ai bien envie de lui répondre que je connais un petit jeu sympa du genre jouer au docteur mais elle enchaine avant même que je n’y pense trop.

 

-          Je sais à quoi tu penses

 

Comment ?!

-          Mais ?...

 

Elle me tire par la main et nous rentrons dans le restaurant.

 

 

Le reste du repas se passa à merveille. Alexandra fût moins curieuse sur notre relation ce qui a permis de parler de tout et de rien. Théa a vraiment été très elle-même. De nature très tactile, elle avait souvent un geste attentionné envers moi. Elle n’a pas l’air non plus d’être discrète en public car le nombre de fois où elle m’a pris dans ses bras ou fait un bisou sur la joue ne se compte plus sur les doigts d’une main. J’ai vraiment apprécier cette soirée car je me suis sentie bien. J’ai fait abstraction du fait qu’elle soit ma chef pour me dire que c’était tout simplement ma copine et tout s’est déroulé simplement.

 

 

Il doit être 23h00 lorsque nous sortons du restaurant, après plusieurs sakés offerts par le patron du restaurant qui s’est épris d’Alexandra. Une bonne chose pour nous, une moins bonne pour elle. On a ri de cette situation un bon moment surtout lorsqu’il venait jouer de ses charmes auprès d’elle. Mais avec au minimum 30 ans de plus qu’elle, je me demande encore ce qu’il espérait. Tout du moins, nous avons fini la soirée en beauté et en bonne rigolade.

 

L’air frais du retour vers le parking de l’agence nous a fait redescendre de notre euphorie. Je vois Théa attraper ses clés de voiture et fais de même que je glisse dans ma poche de manteau.

 

-          Merci encore pour la soirée et le repas

 

Théa a insisté pour payer et j’ai dû abdiquer sous peine de ne plus avoir de bisous. Un argument à prendre en compte de manière considérable.

 

-          Avec plaisir, répond Théa les mains dans ses poches.

 

Alexandra vient me faire la bise et se glisse dans la voiture en lançant un « je me caille, on se revoit vite ».

 

-          Elle est incorrigible, lance Théa en levant les yeux au ciel

 

Je souris. Pourquoi je me sens comme une ado qui n’ose l’inviter. Ce n’est quand même pas la mer à boire.

 

Allez lancer toi à l’eau…sans oublier les brassards on ne sait jamais.

 

-          Est-ce que tu es disponible ce week-end ? On pourrait faire quelque chose ensemble ? Enfin aller se balader où ? Mais peut-être que tu as du travail de prévu, moi aussi j’ai du travail mais…

 

Pas le temps de finir que ses lèvres s’écrasent sur les miennes.

 

-          Alors oui je suis disponible

-          Ah oui ! Super, j’ai vu qu’il y avait les illuminations de Noël demain soir, si ça te dit ?

-          Parfait, quelle heure ?

-          18h30, ici ?

-          Ça me va.

 

Alexandra tape au carreau.

 

Mince, je l’avais oublié.

 

-          Si ta sœur veut venir…

-          Non c’est bon, elle s’occupera autrement. J’ai envie de t’avoir que pour moi cette fois-ci.

 

Hummm

 

Dis comme ça je ne peux qu’acquiescer.

 

Surtout que mon esprit s’évade quelques instants imaginant ce que l’on peut faire que toutes les deux.

 

 

**********

 

Je me suis réveillée du bon pied, j’ai rêvé de Théa toute la nuit et je n’attends qu’une chose la retrouver ce soir. Malgré un beau soleil, j’ai profité de la journée pour avancer dans mon travail et ranger l’appartement. J’ai préparé mes affaires, optant pour un jean clair et une petite chemise décontractée avec un gros pull pour ne pas avoir froid.

 

J’ai pris ma douche vers 17h00 qui a duré une éternité car, par précaution, j’ai décidé de faire la totale si vous voyez ce que je veux dire…Oui bien sur vous avez compris !

 

Il est 18h15 quand j’arrive au parking de l’agence. D’accord, je me suis peut-être un peu trop précipitée pour arriver aussi tôt mais je ne voulais pas être en retard.

 

Les minutes défilent et toujours personne à l’horizon. Je regarde ma montre plusieurs fois, 18h30 puis 18h40. Elle doit avoir du monde sur la route. Je préfère me dire ça plutôt que de penser qu’elle ne viendra pas.

 

Je pourrais lui envoyer un message. Je commence à pianoter sur le téléphone lorsque l’on tape à mon carreau.

 

C’est elle.

 

A peine sortie de la voiture, qu’elle s’excuse de son retard.

 

-          Alexandra a pris ma voiture et ma déposé ici vite fait avant d’aller voir une cousine. J’ai dû l’attendre une éternité le temps qu’elle se prépare.

 

Je lui fais un petit bisou.

 

-          J’espère que tu n’as pas trop attendu 

 

Juste 30 minutes mais pour elle ce n’est rien.

 

-          Je suis arrivée il y a peu de temps

-          Ah ouf, alors on fait quoi ? me demande-t-elle tout sourire.

 

Je lui prends la main.

-          Surprise.

 

Elle entrelace nos doigts et me suis sans un mot.

 

On passa une bonne partie de l’heure suivante à déambuler dans les rues de la ville. Toutes les rues étaient illuminées différemment. Sur certaines façades, il y avait comme une projection de son et lumière. C’était vraiment très sympa. C’est la première fois que la ville organisait cela et ça valait le coup. Certes il y avait du monde, malgré tout on pouvait se déplacer assez facilement. Il commençait à faire de plus en plus froid. Nos emmitouflées dans nos poches de manteaux, on marchait côte à côte, nos yeux baladant un peu partout autour de nous.

 

Je m’arrête un instant reconnaissant une rue voisine.

 

-          Suis-moi, lui dis-je en faisant un signe de tête

 

Je passe à côté de quelques passants amassés pour regarder un éclairage, et contournant un pub, j’ouvre la porte cochère d’un immeuble. Nous montons les escaliers, jusqu’à se retrouver au dernier étage. A aucun moment elle ne m’a demandé où je l’amenais. Nous longeons le couloir jusqu’à une autre porte en métal. Je la pousse fortement, le grincement résonnant dans l’immeuble et dans un sourire je l’invite à me suivre. J’attrape sa main et la tire derrière moi. J’espère que mon idée lui plaira.

 

On est debout, main dans la main et la ville en dessous de nous.

 

-          C’est magnifique, me dit-elle

 

Je lui souris.

 

-          Ça te plait ?

-          Bien sûr. Comment connais-tu l’endroit ?

-          Une copine vivait dans cet immeuble.

-          Une copine ?

 

Je souris davantage et réponds :

 

-          Oui juste une copine…jalouse ?

 

Je la sens gênée alors j’enchaine.

 

-          Ça veut dire que tu tiens à moi

 

Je lui vole un baiser et elle vient se coller à moi.

 

J’adore.

 

On resta un bon moment là-haut sur cet immeuble à contempler la ville. On décida par la suite d’aller se réchauffer en allant dans le pub du dessous.

 

L’heure était au vin chaud. Mes mains étaient glacées alors rien de mieux que du tenir la tasse chaude entre celles-ci. On parlait de tout et de rien, c’était vraiment naturel. Je retrouvais la femme avec qui je discutais par message et c’était tellement plaisant. Elle était vraiment différente du monde du travail. Son regard était pétillant, une lueur se dessinait dès qu’elle allait dire une bêtise et j’adorais son rire en plus du reste qui la caractérise.

 

Je crois que je commence à tomber amoureuse.

 

-          Je peux te poser une question ? me demande-t-elle en reprenant son sérieux

-          Oui bien sûr, tout ce que tu veux, dis-je en rigolant.

 

Elle sourit timidement et enchaine.

 

-          Pourquoi tu n’es pas venue me voir après ce qui s’est passé ?

 

Ce qui s’est passé ?

 

De quoi parle-t-elle ?

 

Je fonce des sourcils.

 

-          J’ai été si méchante avec toi pour que tu…

 

Ah elle parle de ça !

 

J’ai l’impression que sa gorge se noue.

 

-          Je suis vraiment désolée Madie, tu sais, je…

 

Je lui attrape la main.

 

-          S’il te plait, arrête

 

Elle me regarde d’une manière qui m’incite à continuer.

 

-          C’est du passé ok ?

-          Je m’en veux tellement

-          Pourquoi ça ? Tu n’y es pour rien ? Ce n’est pas toi qui…je secoue la tête

-          J’ai vu la vidéo

 

Ma gorge se serre. Des palpitations me montent mais pas dans le sens que j’aimerais.

 

Je retire ma main de la sienne.

 

Je comprends qu’elle veuille en parler mais la soirée commençait tellement bien. Elle doit certainement avoir besoin de clarifier les choses pour avancer. Pour autant je ne suis pas prête à partager ça avec elle. C’est trop tôt.

 

-          Ce qu’il t’a fait…

-          S’il te plait arrête !

 

Mon cœur s’accélère. Elle ne dit plus un mot. Ma jambe secoue nerveusement sous la table. Elle n’ose plus me regarder.

 

Je prends le temps de souffler et lui reprenant la main annonce :

-          Ecoute, on en parlera d’accord, mais pas maintenant.

 

Elle hoche de la tête positivement.

 

-          Et puis je n’ai pas envie de penser à ça alors que je suis avec toi

-          Je comprends

 

Je vois bien que quelque chose la bloque.

 

-          Une chose est sûre, je ne t’en veux pas, alors ne t’inquiètes pas, ça ne change rien entre nous.

 

Elle se penche pour venir m’embrasser et ajoute :

 

-          On y va ?

 

Je me lève et commence à m’habiller.

 

-          Tu veux aller où ?

 

Elle sourit et en s’approchant de mon oreille me glisse :

 

-          Chez moi…

 

Ok alors ça s’est dit.

 

**********

 

Je n’ai pas fait un pas dans son appartement que je n’ose avancer tellement le sol brille. Je dépose mes chaussures à l’entrée et me défait de mon manteau, le tenant contre moi tout comme mon sac.

 

-          Fais comme chez toi, me dit-elle en allumant les lumières et avançant dans l’espace qui est le sien.

 

Oh punaise !

 

Ou suis-je tombée ?

 

Son appartement est un vrai loft, j’ai l’impression qu’il sort tout droit d’un magazine. De l’espace à perte de vue, une cuisine ouverte sur le salon salle à manger, de grandes baies vitrées donnant sur la ville. Lorsque je lève la tête j’aperçois une mezzanine. Je rentre à tâtons, regardant de part et d’autre de la pièce.

 

-          Je te sers à boire ?

-          Hein ?

 

Elle s’approche de moi en souriant, prend mes affaires qu’elle dépose sur une chaise et me prend la main pour que je la suive jusqu’à l’ilot central de sa cuisine.

 

-          Tu vis vraiment ici ?

 

Je l’entends rigoler.

 

Non mais son appartement est tellement grand que je me sens toute petite. En comparaison mon appartement est vraiment minuscule. On ne joue pas dans la même cour.

 

-          Tient, elle me tend une bière que j’attrape.

 

Elle porte la sienne à ses lèvres pendant que je m’installe sur un des tabourets.

 

-          C’est vraiment très beau chez toi

-          Merci

-          Je ne pensais pas qu’un appartement comme ça pouvait exister.

 

Je dis plus cela comme une réflexion à haute voix et n’attend pas forcément de réponse.

Je porte la bouteille de bière à mes lèvres et bois une gorgée.

 

-          Je te fais visiter ?

-          Avec plaisir, dis-je avec un grand sourire

 

L’appartement est assez à son image, c’est-à-dire chaque chose à sa place, très bien rangé, super propre, là je retrouve son côté directrice et de l’autre il y a ce sentiment chaleureux qui fait que l’on s’y sent bien, malgré la grandeur des pièces.

 

Lorsque nous montons les marches de l’escalier pour aller sur la mezzanine, je laisse glisser ma main le long de la rambarde. Je ne sais pas de quel matériau elle est faite, mais c’est réellement très doux. Elle ouvre une porte et on se retrouve dans sa chambre.

 

-          Ta chambre est aussi grande que mon appart

 

Je suis assez choquée de tout ce qui m’entoure. Ça fait bizarre de se retrouver dans un environnement qui avouons-le respire l’argent.

 

-          Voilà, tu as tout vu

 

Elle mordille sa lèvre inférieure tout en me fixant de ses yeux sombres.

 

-          Tu as vraiment un très bel appartement

-          Ce n’est rien ça, ce n’est que matériel tu sais

-          Oui mais quand même…

 

Je vois quelques photos sur un mur et commence à me diriger devant.

 

-          Je peux ?

 

Elle acquiesce de la tête. Je me rapproche et examine les photos.

 

Des photos de famille, ses parents et grands-parents je pense, sa sœur.

 

-          Alexandra est brune ? toujours une question rhétorique

-          Oui

-          Vous étiez toute petite…c’est toi là ? demandais-je en pointant mon doigt dessus

-          Oui

-          Tu étais trop mignonne

-          Etais ?

-          Tu l’aies toujours…

 

Je me retourne pour la regarder lorsqu’elle se colle à moi énergiquement, me collant au buffet contre le mur. Mes mains viennent se poser sur le meuble tandis qu’elle m’embrasse fougueusement. Nos langues s’apprivoisent, je place une de mes mains derrière sa nuque et fais glisser mes doigts dans ses cheveux. Ses mains passent sous mon pull puis sous ma chemise. Je laisse échapper un petit son lorsque ses mains froides viennent toucher mes hanches, le contraste me faisant réagir. Le baiser ralentit et devient tout doux, très sensuel. Ses mains font des va-et-vient entre mon dos et mes hanches, elle me donne la chair de poule rien qu’à ce léger contact. Elle colle son bassin au mien. J’aime l’odeur qui se dégage d’elle. Elle commence à déboutonner ma chemise en partant du bas lorsque je l’arrête en saisissant ses mains. Elle se recule légèrement me questionnant du regard.

 

-          Je pensais que…

 

Je la coupe en l’embrassant et la pousse doucement en arrière la faisant s’asseoir sur son lit. Puis je me recule et doucement déboutonne ma chemise. Je ne quitte pas un seul instant mes yeux de son regard. Ses pupilles sont dilatées, son regard me brule au fur et à mesure que j’enlève un bouton. Je laisse tomber ma chemise au sol et m’approche d’elle. Je tends ma main qu’elle attrape et l’incite à se lever. Je lui enlève ses hauts un à un pour venir découvrir un soutien-gorge noir à dentelle. Mon cœur bat la chamade rien qu’à voir cette étendue de peau. J’humidifie mes lèvres à la vue de sa poitrine qui me donne envie de la découvrir. Je pose mon index entre ses seins et tirant sur son soutien-gorge l’invite à venir se coller à moi. J’embrasse son cou déposant de doux baisers un peu partout, puis viens mordiller le lobe de son oreille.

 

-          Humm

 

Je souris et continue de l’embrasser. Ses mains caressent mon dos laissant glisser ses doigts un peu partout. Elle s’arrête et vient détacher le dernier tissu qui fait barrière pour ses mains. Les bretelles tombent sur le côté sans pour autant qu’il soit enlevé entièrement. Nos lèvres se retrouvent et sans m’y attendre elle saisit ma chevelure et fait basculer ma tête en arrière pour venir embrasser mon cou. Son autre main en profite pour se débarrasser du soutien-gorge. Elle descend ses lèvres le long de ma clavicule. Lâchant son emprise elle descend sa main jusqu’à trouver ma poitrine qu’elle dessine du contour de ses doigts puis en prenant possession dans l’ensemble de sa paume. Je retiens difficilement un gémissement en moi. Elle me fait reculer jusqu’au buffet me fixant de son regard brulant et cette fois-ci, c’est elle qui se recule pour enlever son soutien-gorge. Je ne perds pas une miette de ses gestes, laissant mon regard tombé au sol en même temps que le tissu puis remontant doucement sur ce qui me fait envie. Une poitrine généreuse mais pas trop non plus. Elle est tellement belle devant moi. Je souris et simultanément nous nous jetons l’une sur l’autre pour nous embrasser. Je caresse l’ensemble de son dos. Nos seins sont collés et j’adore trop cette sensation. Toute cette peau, cette douceur contre moi c’est tout simplement magique. Elle déplace mes cheveux sur le côté pour avoir accès à nouveau à mon cou et pendant que je penche ma tête pour lui laisser tout l’espace qu’elle souhaite, elle me retourne et me retrouve dos contre elle face au miroir du buffet. Elle dépose des baisers à la jonction de mon oreille tout en me regardant dans le miroir. Doucement, ses mains viennent déboutonner mon jean. Elle descend la fermeture éclair et l’écarte doucement. Tout ce qu’elle fait je le vois dans le miroir ce qui est assez déstabilisant mais en même temps excitant. Elle dépose de doux baisers sur mon épaule, mon omoplate, mon dos tout en descendant mon jean à mes pieds qu’elle me fait enlever une jambe après l’autre. Habillée de mon tanga je suis presque nue face au miroir. A genoux derrière moi, je n’ose me retourner pour la voir mais je sens ses mains caresser mes jambes et remonter doucement le long de mes cuisses. Lorsqu’elle réapparait son regard est brulant de désir. Ses ongles griffent mes fesses et l’une de ses mains passent devant.

 

-          Je continue ?

 

Quelle question !

 

Je n’arrive pas à répondre car je ne suis pas certaine que ma voix soit très fiable. Alors, je hoche de la tête ce qui la fait sourire. Elle mordille le lobe de mon oreille tout en glissant une main dans mon sous vêtement. Je devrais me sentir gênée qu’elle découvre mon intimité comme ça, surtout que je suis sûre d’être humide au possible. D’instinct, mes mains se placent de chaque côté d’elle attrapant ses cuisses fermement. D’un de ses doigts elle écarte mes lèvres, le fait glisser de part et d’autre puis vient titiller mon clitoris. Ma tête bascule un peu en arrière. Son autre main vient caresser ma poitrine la malaxant doucement. Mon cœur s’accélère davantage lorsque je sens qu’elle se rapproche de mon entrée.

 

-          Embrasse-moi, me demande-t-elle d’une voix chaude

 

Je tourne la tête et viens saisir ses lèvres au moment même où elle me pénètre. Mon gémissement s’étouffe dans sa bouche. Ses mouvements se font délicats, frottant généreusement sa paume sur mon clitoris. Son autre main continue de saisir mon sein. Elle arrête de m’embrasser et accélère ses mouvements. J’ai de plus en plus de mal à tenir sur mes jambes, les sensations parcourant l’ensemble de mon corps. Elle lâche mon sein pour venir me tenir par la taille, ma main venant tenir son avant-bras. Le rythme qu’elle m’impose me fait savoir que je ne vais pas tenir très longtemps. Je sens monter cette petite pression en moi et mes yeux commencent à se fermer.

 

-          Regarde-moi

 

J’ouvre les yeux et la fixe dans le miroir. Je la sens haleter contre mon oreille, son bras qui me tient me serrer un peu plus tandis que le rythme s’accélère encore plus. Ma main se resserre sur sa peau, je me sens venir. Mes jambes me supportent très mal et j’ai l’impression qu’elle me porte à bout de bras. Lorsque j’explose, je n’arrive plus à garder les yeux ouverts et je jouis en laissant s’échapper un léger son. Elle se retire doucement et dépose sa main sur mon sexe. J’ai l’impression que mon cœur bat dans cette partie. Elle dépose un petit bisou dans mon cou, j’ouvre les yeux et lui souris timidement.

 

Ma main caresse son avant-bras un petit moment, mes jambes flageolent, mon cœur redescend doucement. Je retire sa main de mon entre jambe et me retourne. Je me colle à elle et l’enlace tendrement. Lorsque mes yeux captent les siens, je lui dis :

 

-          A ton tour

 

Je vais pour déboutonner son pantalon qu’elle m’arrête.

 

Je la regarde et la questionnant du regard je me rends compte qu’elle fait la même chose que moi.

 

Elle se recule lentement me laissant pleine vue sur sa poitrine et tout en me fixant descend son pantalon qu’elle pousse sur le côté. Mes yeux parlent d’eux-mêmes car je la dévore du regard. Mon cœur manque d’exploser lorsqu’elle enlève le dernier tissu. Je reste bouche bée en admirant ses formes délicieuses et suis ravie de découvrir qu’elle doit être douce.

 

Elle aussi avait prévu le coup pensais-je, lorsque je vois qu’elle est propre de partout.

 

Je m’avance doucement mais elle me stop de sa main. Regardant le bas de mon corps, je devine qu’elle veut être à égalité. Ne perdant pas mon temps je dégage rapidement mon sous vêtement qui ne faisait plus son office de toute façon.

 

Lorsque je me colle à elle, le contact de notre peau l’une contre l’autre l’a fait tressaillir.  Une main vient saisir sa fesse tandis que l’autre se glisse dans son dos. Je l’embrasse doucement tout en l’allongeant sur le lit. A califourchon au-dessus d’elle, je me redresse pour venir l’admirer. Mes yeux passent sur l’ensemble de son corps, de son regard brulant au contour de ses lèvres, j’admire le galbe de ses seins ou mes doigts en dessinent leur contour, puis mon regard descend le long de son ventre. Elle pose ses mains sur mes hanches m’incitant à bouger au-dessus d’elle. Je frotte mon intimité contre le sien. N’y tenant plus, je viens m’allonger sur elle, écartant ses jambes, ma cuisse venant frotter entre ses cuisses. Je dépose de doux baisers dans son cou pendant que ma cuisse continue le frottement. Ses mains saisissent mes fesses pour m’aider à accentuer le mouvement. Je la sens respirer fortement et de petits bruits m’incitent à ralentir le rythme. Je ne veux pas qu’elle se donne à moi aussi facilement ni rapidement. Je prends mes distances tout en continuant de l’effleurer de doux baisers. Mes mains ont pris possession de ses seins, que je tiens dans ma paume et malaxe légèrement. Mon pouce caresse ses tétons qui se raffermissent à mon contact. Elle est sensible et j’aime ça.

 

Je descends mes lèvres plus bas, arrivant à la jonction de ses cuisses. Je l’invite à les écarter entièrement, passant mes bras sous ses jambes. A ma merci, je la sens se contracter lorsque je mordille l’intérieur de ses cuisses. Soufflant sur son intimité, je rapproche au maximum ma bouche. Je souris immédiatement lorsqu’elle lève son bassin pour que je touche là où elle en a le plus besoin. Du bout de ma langue je viens écarter ses lèvres, puis lécher son clitoris.

 

-          Hummm

 

Je joue doucement avec elle, découvrant ses contours, m’imprégnant de son goût. Ne résistant plus, je pose entièrement ma bouche contre elle. Au même moment elle met sa main sur ma tête. Pas besoin de me le dire deux fois, j’effectue de petites succions sur son clitoris et fais balader ma langue pour intensifier son désir. Elle sert sa main dans mes cheveux. Son bassin augmente le rythme et je m’accroche fermement à ses cuisses pour qu’elle ne m’échappe pas lorsqu’elle gémit. Je me retire et dépose de doux baisers sur sa cuisse puis vient m’allonger sur elle. Elle me serre fort dans ses bras, son cœur palpite toujours aussi fort et je la sens essouffler.

 

On reste comme cela pendant de longues minutes. Me décalant sur le côté, je m’allonge sur le dos et regarde le plafond. La seule chose à laquelle je pense c’est que j’ai couché avec ma chef, avec celle que je voulais, Théa, et je suis heureuse.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité