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Fictions lesbiennes E.G.O.
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10 janvier 2020

2516 - Chapitre 3

CHAPITRE 3

 

J’ai du mal à respirer, je tombe au sol et pose ma main contre ma poitrine. Je ne vois rien, la lumière est aveuglante. Je suis allongée, impossible de respirer, je suffoque, j’ai peur. Ma main posée sur ma poitrine, rien n’y fait, aucune bouffée d’air n’arrive dans mes poumons. J’entends Marion à côté dans le même état. Et cette lumière. Ou suis-je ? Que m’arrive-t-il ? Étendue de mon long, ma respiration ralentit au fur et à mesure, une larme coule le long de ma joue, les mains moites, je suffoque quand soudain j’entends des pas se rapprocher. Je sens quelqu’un s’agenouiller à côté de moi et cette personne me pose un appareil sur le nez et la bouche. Une grosse bouffée d’oxygène vient remplir mes poumons. Je respire à nouveau. Quelque chose pourtant m’affaiblit. Mon corps devient de plus en plus lourd. Je suis toujours au sol et je ne peux bouger, je n’arrive même plus à tourner la tête et cette lumière qui m’aveugle. Définitivement clouée au sol, immobile, mes yeux se ferment.

 

**********

 

-          Tout est en place ? 

-          Oui Suprême.

-          Très bien. Attendons qu’ils se réveillent et ensuite répartissez-les.

-          Oui Suprême.

-          Avons-nous une bonne récolte ?

-          Quelques bons spécimens à vue d’œil. Avec les tests nous en saurons davantage.

 

Suprême est dos au jeune homme aux cheveux blonds, regardant sur l’extérieur illuminé.

 

-          Très bien, il se retourne face au jeune et d’un signe de tête il lui fait signe qu’il peut le laisser. L’hologramme disparait.

 

Suprême est le régisseur de cette nouvelle ère. En 2516, le monde tel que les humains l’avait connu n’existe plus. La nature a repris ses droits en imposant des climats extrêmes. Les hommes, obligés de se réfugier sous terre, survivent comme ils peuvent. Seule une minorité a rejoint « l’Olympe ». Un lieu que l’Etat de l’époque a construit afin d’y protéger les savants, certains riches et des œuvres d’art. Avec le temps, l’Olympe devint le rempart et l’image de l’immortalité. Le seul endroit où l’on peut vivre sans crainte du lendemain. Protéger contre les brutalités climatiques, ces hommes et ces femmes ont vue sur l’extérieur et cela leur procure leur pouvoir. Mais malgré ce nom rêveur d’Olympe, il ne faut pas s’y tromper, des rumeurs courent sur des expériences que mènent les hommes de Suprême.

 

Cet homme a su se hisser tout en haut de l’échelle. Restant de marbre à tout ce qu’il se passe à l’extérieur des remparts. Sa satisfaction à garder le contrôle sur ses troupes et mener la vie qu’il souhaite, en menant des expériences que son peuple ne pourrait croire. Perçu comme un bienfaiteur, cet homme au crâne chauve, aux yeux bleus pastel et au teint blanchâtre est bien la représentation de ce nouveau monde.

 

Vêtus de sa tunique grise, Suprême et deux de ces hommes marchent en direction de la salle de réveil. Les hommes qui l’accompagnent sont des militaires. Habillés eux de rouge, un pantalon et une veste à manche longue, portent sur leur dos une arme et marchent les mains le long du corps en rythme. Coiffé de la même façon on aurait pu les prendre pour des frères. Eux aussi ont les yeux de couleurs très claires.

Arrivé au bout du couloir, Suprême pose sa main contre le mur et une porte s’ouvre. Ils continuent leur chemin sous une lumière rouge. Les yeux de Suprême se reflètent davantage laissant apparaitre un bleu profond. Ils empruntent le couloir de droite et stoppent devant une porte métallique. L’un des soldats lui tend une paire de lunettes qu’il met et entre seul.

 

-          Allez-y, réveiller-les, dit Suprême posté devant une vitre teintée.

 

**********

 

L’ensemble des sujets sont allongés sur des lits blancs. Des hommes et des femmes de tout âge mais pas d’enfants.

Une seringue survient sous la nuque de chacun et y pénètre. Elle y injecte un produit rouge qui nous fait ouvrir les yeux.

 

Mes paupières sont lourdes, je les ouvre péniblement. Je me redresse doucement et me pose au bord du lit. On m’a changé les vêtements. Je suis habillée de blanc, je ne suis pas seule dans cette pièce, tous vêtus de la même tenue. Certains se lèvent et marchent, d’autres restes au bord du lit comme moi. J’aperçois Marion quelques rangées plus loin. Je me lève et me dirige vers elle.

 

-          Ou suis-je ? dis-je à haute à personne en particulier.

 

Cette salle est d’une clarté rare. Extrêmement propre, toute blanche. En allant rejoindre Marion, j’entends les gens qui se posent des questions :

 

-          Ou sommes-nous ?

-          Je suis Alice, dit une jeune femme sur ma gauche.

-          J’étais chez moi, quand soudain une lumière bleue est apparue, raconte un vieil homme.

-          Que se passe-t-il ? Que faisons-nous ici ? Demande une jeune femme.

 

Un homme me stoppe en me tenant par les deux bras.

 

-          Vous ? Vous savez quelque chose ? dit-il en balbutiant

-          Pardon ?

-          Qu’est-ce que l’on fait ? Comment je suis arrivé là ? Ce sont les extraterrestres hein ? je sais, je sais que ce sont eux.

-          Je ne sais pas.

 

Il me lâche et continue son interrogation sur une autre personne.

 

Des extras terrestres !!! L’idée est farfelue quoique…non impossible.

 

Arrivée près de Marion, elle se leve.

 

-          Tu vas bien ? lui demandais-je.

-          Oui. Que s’est-il passé ?

-          Je ne sais pas. Je regarde tout autour de nous et vois toutes ces personnes s’interroger.

-          Que va-t-il nous arriver ? Elle referme ses bras sur elle-même comme pour se protéger.

-          Je ne sais pas.

 

Tout le monde se regroupe pour échanger quelques mots en essayant de comprendre ce qu’il leur est arrivé quand soudainement le bruit d’une ouverture de porte se fait entendre. Il n’y a plus un son dans la salle, juste le souffle lent qui s’échappe de nos bouches et nos cœurs qui s’emballent. Le mur au fond de la salle s’ouvre en deux. Des silhouettes se dessinent à travers. Personne ne bouge, nous regardons craintifs ces hommes ou ces choses se rapprocher de nous. Je scrute aussi loin que je le peux pour essayer d’apercevoir ce qu’ils représentent. Et au fur et à mesure, l’on peut distinguer deux bras et deux jambes. Il y a comme un soulagement au fond de moi. « Des extraterrestres » qui aurait cru ça ! Il s’agit bien d’hommes. Le premier est habillé de gris suivi de cinq personnes de chaque côté de lui. Certainement des gardes du corps. Ce qui me frappe, c’est qu’ils portent tous des lunettes de soleil et la blancheur de leur peau.

 

-          Bienvenue…bienvenue, dit Suprême.

 

Les lumières de la salle se tamisent légèrement et la foule commence à s’agiter.

 

-          Qu’est-ce qui se passe ? cri un homme

-          Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous nous voulez ? lance un autre

-          Du calme, répond Suprême d’une voix posée.

 

Il enlève ses lunettes et tout le monde aperçoit son regard si clair que cela en est troublant.

 

-          Tout vous sera expliqué mais pour le moment, mes hommes vont vous conduire vous restaurer.

 

Suprême se retourne, s’approche d’un des militaires :

 

-          Contactez-moi en cas d’incident.

-          Oui Suprême, rétorque le militaire puis ajoute : tous en ligne en colonne de deux !

 

Les militaires commencent à s’agiter autour de nous, nous mettant en rang. La plupart d’entre nous s’exécutent sans rien y comprendre. Est-ce dû à ce réveil inattendu, dans cette pièce inconnue ? Personne ne se rebelle, moi-même je suis le mouvement sans ne rien dire. Est-ce un rêve ? Oui, je dois surement rêver. Pourquoi les écouter et exécuter leurs ordres sans se manifester ?

 

**********

 

Cela fait déjà 5 minutes que nous marchons, passant aussi bien par des couloirs que des tunnels. Toujours très légèrement éclairé. Les soldats à nos côtés nous encadrent sans nous lâcher des yeux. Ce qui m’interpelle, c’est que pour le moment nous n’avons croisé personne d’autre et nous ne savons pas ce qu’il y a derrière ces murs. Marion est devant moi et n’ose pas se retourner. Sur ma droite, un vieil homme marche en regardant le sol. J’essaye de tourner la tête discrètement afin de regarder les personnes qui m’entourent et comme il est bizarre de constater que personne ne bouge, tout le monde suit le mouvement malgré les différences de population.

 

Nous arrivons enfin à destination. Les portes se ferment derrière nous et nous nous retrouvons seuls. La salle est assez impressionnante. En forme de coupole, haute sous plafond, toujours aussi blanche que la salle de réveil. La pièce est vide, pas de chaise ni de table, aucune nourriture ni objet.

Soudain la coupole s’agite, il y a un bruit sourd puis le son d’un mécanisme, comme si des pièces s’emboitaient les unes sur les autres. Lorsque devant nous les murs s’élèvent. Il s’agit d’énormes rideaux de fer se relevant un à un laissant place à un paysage contre nature.

 

Je n’en crois pas mes yeux, j’avance doucement en direction de la lumière qui m’éblouit légèrement au premier abord. Mes yeux doivent se réhabituer. Devant moi, se dresse un paysage incompréhensible. Malgré que les rideaux soient levés, nous restons piégés derrière des vitres. Et peut-être est-ce préférable pour nous. Mes yeux sont grands ouverts à cette vision. Je ne sais si je dois la trouver catastrophique ou surréaliste. De la verdure de partout et au loin des sortes de buildings recouvert de végétation. Dans quel monde sommes-nous ? J’ai l’impression que nous sommes sur terre, enfin je crois, le soleil est là mais dehors… que s’est-il passé ? Où est la population ? On dirait que la planète est déserte. Le soleil à l’air d’être brulant. Il tape fort, je le sens lorsque je pose mes mains sur la vitre. Je contemple cette vue qui me déroute quand soudain de la grêle se met à tomber. Je fais un petit pas de recul, surprise lorsqu’une boule de grêle cogne la vitre. Comment est-ce possible ? Ce changement climatique aussi rapide n’est pas normal. Est-ce une mise en scène ? Je regarde plus haut et je n’en ai pas l’impression. Dehors, le temps se déchaine de plus en plus. Le vent fait rage, les éclairs grondent, la grêle est de plus en plus grosse. Le mécanisme de la coupole se remet en marche pour se refermer.

 

Nous sommes tous interloqués. Nous nous regardons sans rien y comprendre.

 

-          Est-ce que quelqu’un a compris ce qu’il venait de se passer ? demande un jeune homme.

-          Non rien du tout. Le temps a changé si rapidement, c’est impossible, répond le vieux monsieur qui était à côté de moi, à ma droite tout à l’heure

-          Mais vous avez vu dehors, je n’ai jamais vu quelque chose comme ça. Les immeubles, vous avez vu les immeubles ? demande Alice, la jeune femme qui s’était présentée dans la salle de réveil.

-          Faut trouver un moyen de se casser d’ici, dit un homme aux cheveux longs

-          Ce sont les aliens, ils nous ont enlevés et maintenant qui sait ce qu’ils vont nous faire, continue le fou de tout à l’heure

-          Dit pas de connerie mec, les aliens ça n’existe pas, répond l’homme aux cheveux longs

-          Les aliens, vous allez voir, ils vont nous faire subir des expériences, vous allez voir…vous allez voir…

-          Ferme là vieux fou avant que je t’en mette une, dit l’homme aux cheveux longs en commençant à s’énerver.

-          Du calme messieurs, dit le vieil homme sereinement, attendons de voir, l’homme a dit qu’il nous expliquerait tout.

 

L’homme aux cheveux longs fait mine de désintéressement et va se poser contre le mur.

 

-          On dirait chez nous sans être chez nous, murmure Marion soucieusement.

 

Le jeune homme à côté d’elle ainsi que moi-même entendons ce qu’elle vient de dire. Le garçon doit avoir une vingtaine d’années, les cheveux bruns frisés, une bouille de jeunot. Et pourtant son regard ne montre aucune peur simplement de l’interrogation.

 

Un autre mur s’ouvre et donne place à la salle à manger. Des tables et des chaises transparentes. Sur le côté, un buffet remplit de nourriture. Nous entrons avec prudence, regardant à droite et à gauche. On se rapproche tous du buffet. Mon ventre grogne, c’est vrai j’ai très faim mais est-ce que cette nourriture était saine ? N’y a-il rien à craindre ? Nico, le gars aux cheveux longs ne prend pas le temps de se poser la question. Il attrape un long truc rouge devant lui et croque à pleine bouche dedans, puis sourit :

 

-          Une tomate ! et il continu à la croquer.

 

« Une tomate ? » pensais-je, mais elle a une drôle de forme. Peu importe, je prends une boule jaune devant moi et croque dedans. Incroyable, c’est du maïs. Les gens autour de moi me regardent avec interrogation.

 

-          Du maïs, dis-je une fois avalée.

 

Ni une ni deux tout le monde se jette sur la nourriture. Le goût est là, la couleur aussi mais pas la forme. C’est surprenant et délicieux en même temps.

 

-          Que va-t-il se passer après ? me demande Marion

-          Je ne sais pas encore, mais j’espère que l’on va vite l’apprendre.

-          Merci.

-          Merci pour quoi ?

-          Pour tout ce que tu as fait pour moi, là-bas, tu sais ? Tu n’étais pas obligée de m’aider et pourtant tu l’as fait, alors merci.

 

Je souris et lui répond :

 

-          De rien.

 

La porte s’ouvre et des militaires viennent nous encadrer.

 

-          Allez debout et en rang. De ce côté les femmes et de l’autre les hommes.

 

Quelques personnes commencent à se lever et à s’exécuter. Nico lui reste à table.

 

-          Vous ? dit le militaire, debout et en rang avec les autres.

 

-          Je n’ai pas l’habitude que l’on me donne des ordres ni de les exécuter, répond-il en léchant ses doigts.

 

Le militaire ne prend pas le temps de répondre qu’il point son bras en direction de Nico. Accroché à son poignet, un type d’arme, sous forme de bracelet métallique, large de 3 cm. Cet engin déclenche une sorte de paralysie sur Nico. Le militaire l’oblige à se lever, tout en le manipulant avec le bras et sa main. On peut voir dans le regard de Nico de l’étonnement. Lui qui se la jouait grande terreur doit bien se rendre à l’évidence, il ne peut pas gagner sur un terrain qu’il ne connait pas.

 

-          Et nous, nous n’avons pas l’habitude de nous répéter, termine le militaire.

 

Il relâche son emprise et Nico tombe à genoux. Non seulement cette machine l’a paralysé mais aussi asphyxié. Il se relève péniblement en s’appuyant sur la chaise à côté de lui et va se ranger avec les autres. Il a le regarde noir et fixe le militaire qui lui a fait subir ça. Nous regardons tous ce spectacle sans agir. Après cela, nous savons à quoi nous en tenir mais comment a-il fait cela ? Qu’est-ce bracelet maléfique ? Comment a-il réussi à faire de cet homme sa marionnette.

 

-          Très bien, continu le militaire, nous espérons qu’il s’agira là du premier et dernier incident. Maintenant veuillez saluer votre guide Suprême en inclinant votre tête.

-          Mon maitre, mon cul, marmonne Nico, ils verront plus tard.

 

Suprême fait son entrer dans la salle, les bras écartés comme pour nous accueillir.

 

-          A nouveau bienvenue, dit Suprême en nous regardant. Il avançe entre les deux rangés fixant aussi bien les hommes que les femmes et attendant qu’ils s’inclinent devant lui. Je suis heureux de vous accueillir ici, à l’Olympe. Je sais que vous vous posez tous des questions sur cet endroit et sur la façon dont vous êtes arrivés ici. N’ayez crainte, je vais tout vous révéler, il va se poster en face des rangés après en avoir fait le tour. Vous êtes dans le futur, plus exactement en 2516, tout le monde se met à se regarder stupéfait d’entendre cela et surtout pour eux inimaginable, impensable même.  Le monde a changé, la terre a changé. Votre époque a ruiné le futur, tout ce que vous connaissiez n’existe plus. En dehors de cette sphère, il n’y a que tristesse et désolation. En dehors de cette sphère, il n’y a que mort.

-          Mais comment ? demande Alice

-          A cause de vous, de votre époque, de vouloir toujours plus. La nature a repris ses droits et nous en avons payé le prix et maintenant vous voilà. Nous vous avons ramené du passé pour participer à l’amélioration du futur. La vie ici est simple, nous allons vous attribuer à tous une activité. Il vous faut suivre les règles sans cela la vie serait ingérable et l’on sait tous, ce que cela a donné dans le passé. A partir d’aujourd’hui, oublié le passé, oublié d’où vous venez, voici votre seconde chance, profitez-en il n’y en aura pas d’autres. Maintenant, veuillez suivre mes hommes, ils vont vous conduire au réfectoire et demain nous vous présenterons au peuple. 

 

Suprême s’en va nous laissant sous bonne coordination.

Quelques personnes commencent à discuter entre elles lorsque le militaire prend la parole.

 

-          Très bien, plus un mot. Comme l’a dit notre guide, oubliez le passé, voici votre nouvelle vie.

-          On n’en veut pas, vous croyez quoi ? Qu’on va se laisser faire sans rien dire ? dit un homme rondouillard.

 

Il était réfractaire à tout, c’était dans sa nature. Grochon du matin au soir, divorcé, il ne voyait guère ses deux enfants. C’était de sa faute, il le savait. Avec un caractère pareil, ses enfants avaient décidé de ne plus passer de temps avec lui. Ils en avaient marre de supporter à longueur de temps ses propos démesurés sur leur mère, sur la vie politique, sur le temps qu’il faisait. Seul, il était bien et son chat pistache était le seul à le supporter. Au moins, cela lui faisait de la compagnie. Au travail aussi il s’était mis ses collègues à dos. Derrière son bureau au guichet de la poste, il recevait les personnes une à une qui devait supporter les réflexions à leur encontre.

 

-           Eh toi le rebelle ?  montrant Nico de la tête, t’es pas d’accord avec moi ? C’est pas aujourd’hui qu’on va me dicter notre vie ! 

 

Le militaire fait un signe de tête à l’un de ses hommes. Celui-ci se dirige vers le réfractaire, le sort du rang et le menotte avec un drôle d’appareil.

-          Hé ? Qu’est-ce que vous faites ? Lâchez-moi, mais lâchez-moi ! 

-          Emmenez-le.

-          Où ? Vous m’amenez où ? demande-t-il en se débâtant. Foutez-moi la paix, lâchez-moi.

-          Comme on vous l’a dit, oubliez votre ancienne vie et respectez les règles.

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